Rendez vous non galant

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La clairière? Gandhi espérait que c'était bien celle là. Malgré les recommandations de la directrice, l'adolescent n'avait pas beaucoup dormi et quasiment pas mangé, faute de stress et d'énervement mais étrangement cela ne se lisait pas sur son visage. Le jeune elfe était vêtu simplement. Un jean qui par son délavement et les nombreux trous qu'il portait montrait qu'il avait du vécu, et comme haut, un simple marcel noir galbant ses formes, fesant ressortir sa fine musculature nerveuse. De nombreux bracelets, fait de fils couvraient ses poignets. Toutes les couleurs étaient présentes. Sa crête n'était pas dressée, signe qu'il se laissait aller. Gandhi attendait la professeur, en jouant nerveusement avec son briquet. Puis le petit flacon ne cracha plus de flammes orangée. Plus de butane.
Les larmes montèrent aux yeux de Gandhi. Mais qu'esce qu'il foutait là? L'adolescent ferma ses paupières, essayant vainement de se ressaisir. Pleurer lui arrivait souvent en ce moment. Sept heures dix. La directrice n'allait sûrement pas tarder. Gandhi avait envie de repartir, d'aller se terrer quelque part. Mais il ne pouvait plus bouger. Le jeune homme resta donc planté là, assis dans l'herbe, dans le vent frais de la matinée, les yeux clos et tremblant nerveusement, raidissant ses muscles rachitiques, son briquet fermement serré dans sa main.

Sae était assise confortablement sur la branche d'un arbre entourant la clairière. A 7 heures, Gandhi était dans la place. Bien. Au moins il respectait ses horaires. La jeune femme l'observa pendant un bon quart d'heure. En surface il pouvait paraître en forme. Mais elle savait qu'il n'avait pas suivi ses indications. Dommage. Saeko sauta souplement de l'arbre pour se rétablir souplemnt à et quart pile poil. Elle se dirigea vers le jeune homme, debout, planté comme un piquet. Elle lui sourit et passa la main dans ses cheveux pour les remettre en place.

"Hello jeune homme."

Pour une fois, son ton était amical envers Gandhi. Et le jeune homme ne présageait rien de mauvais. Elle s'assit sur le sol qui ressemblait...à un nuage. Cette clairière portait bien son nom. D'un geste, la directrice invita Gandhi à s'asseoir. Elle ne parla plus. Ce jour-là, Sae était vêtue d'un mini-short effilochée qu'elle utilisait souvent pour courir ou s'entraîner. En haut elle portait un léger débardeur noir, orné de quelques motifs argentés.
Tranquillement, elle s'attacha les cheveux, laissant quelques mèches voler au vent, puis fixa Gandhi avec un regard insistant. Elle attendait qu'il parle, dise quelque chose.

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Saeko arriva, descendant d'un arbre. Gandhi la regarda, suspicieux, l'air effronté. Elle lui fit signe de s'asseoir, mais il resta debout, n'ayant aucune envie de lui obéir. Juste par envie de s'opposer. Le regard que portait la directrice sur lui le dérangeait, aussi se mit il de profil et regarda ailleurs, croisant les bras. l'adolescent se racla la gorge. La directrice ne l'avait pas fait venir pour le regarder? Si? Nerveux, Gandhi regarda vers le lointain. En ayant marre de poireauter comme un mec qui est arrivé à la guerre trop tôt, il demanda, regardant toujours ailleurs.

"Et? On est là pour quoi?"

Ca lui tapait sur le sytstème! Elle était partie sans rien, dire dans les dortoirs, et lui donnait des heures de cours supplémentaires. c'était sa vision des choses, en tout cas.

La directrice esquissa un sourire puis se leva. Non pas pour se mettre au niveau de Gandhi mais le tirer par le bras pour qu'il s'asseille [gnééé ?]. Elle se rassit ensuite et un autre sourire apparut sur son visage.

"Tu as arrêté de fumer, non ?"

Son sourire disparut, remplacé par une expression monotone. La jeune femme savait d'avance ce que Gandhi allait lui répondre, comme tant d'autre avant lui. C'était juste une affirmation, et une suite était attendue. Mais Sae fit poireauter le jeune homme quelques minutes, histoire de ne pas tout dire d'un coup. Et puis, ce n'était pas des révélations. Juste des évidences.

"Ca t'affaiblit non ?"

Elle pencha la tête de côté et changea totalement de sujet, comme si elle n'avait jamais rien dit.

"Tu aimes courir ?"

Saeko détailla alors la tenue de Gandhi. Jean, marcel. Le haut ça allait mais pour le bas...Elle n'avait jamais pu courir en jean. Mais peut être que lui y arriverait ?

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Elle le tira par le bras, et l'adolescent tomba par terre dans un bruit sourd.
Arrêté de fumer? Gandhi la foudroya du regard. A son avis? Avait il le choix? Il lui répondit tout de même.

"Pour le moment."

Un ton monotone, prouvant qu'il n'avait pas envie de discuter. Qu'il voulait être seul. S'enfermer dans une armoire comme quadn il le fesait petit et ne voir personne. S'endormir seul et se réveiller seul. Dormir tout le temps, encore et encore. La mort est un état si proche de la mort. Et Gandhi se sentait mort. L'elfe n'avait plus le goût à rien.
La voix de Saeko fendit l'air. Affaiblit. Ce mot était dur à supporter pour Gandhi. Il se devait d'être unh bloc de béton armé, puissant et incassable. Mais il ne l'était pas. L'adolescent resta muet comme une carpe. Il releva la tête quand Saeko lui demanda si il aimait courir.

"Préfère dormir."

Oui, courir, il aimait, mais pour l'instant l'envie de dormir était plus grande. Dans d'autres circonstances, il courirait partout en criant comme il le fesait souvent dans les couloirs, mais là l'envie de bouger l'avait quittée. L'adolescent eu une chute de tension, Ses yeux roulèrent dans ses orbites il tomba lamentablement en arrière. Un soupir exaspéré prouvait qu'il était encore en vie, mais ce ne fut pas pour autant que Gandhi se redressa. les yeux ouverts, l'elfe contemplait le ciel.

Sae hocha la tête en silence. Ce crétin n'avait même pas dormi cette nuit ! Et ses recommandations alors ? Elle remarqua alors la chute de tension du crétin en question. Son soupir exaspéré la fit sourire mais elle se pencha sur lui, l'air inquiet.

" Qu'est-ce que tu me fous Gandhi ? "

Celui-ci devait contempler le ciel, car il avait les yeux grands ouverts. La jeune femme murmura quelques mots et le corps du garçon se souleva. Elle se leva et commença à marcher vers le château. Pas question de commencer son entraînement s'il faisait des chutes de tension ! Il avait trouvé quelque chose le jeune homme...

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Il ne prit même pas la peine de répondre à la directrice. ce qu'il fesait? Ils e détruisait à petit feu. C'était plus fort que lui. Si l'adolescent ne pouvait pas se détruire par la clope, il se détruirait avec la malnutrition. Gandhi sentit son corps se soulever. L'elfe aurait préféré marcher, mais il n'en avait même pas la force. Pourquoi elle le laissait pas crever tranquillement? Pourquoi elle s'inquiétait autant de lui?
Gandhi ferma les yeux pour ne plus voir le monde qui l'entourait. il voulait être seul. C'était exaspérant. Ou qu'il aille, on ne lui fichait pas la paix. Et où elle l'emmenait à présent? C'était pas bien, la clairière?

Sae vit que l'adolescent ne réagissait pas. La jeune femme continua donc à marcher vers le château, le corps de Gandhi le suivant tout seul. Si on ne s'occupait pas de lui, il allait finir par claquer jeune le petit...Et il ne partirait pas tant qu'elle serait là.

*Pas bouffer...Et puis quoi encore ?*

Si il faisait des chutes de tension ça voulait dire qu'il mangeait pas assez...et ptête dormir aussi.

"Rassure-moi, tu ne comptes pas devenir anorexique ?"

C'était plus une boutade qu'une véritable question. La directrice n'attendait pas de réponse. Elle projetait de l'amener à l'infirmerie, mais il n'y avait pas d'infermière. Ou alors ? Dortoir ? Mauvaise idée...Salle commune ? Idem, trop de curieux. Salle de cours ? Mais quelle idée...

[suite dans la suite de Dame Skïrah'O ^^ ]