Perquisition...

Sae poussa brutalement la porte des dortoirs garçons. Pas de chance, elle était dans son mauvais jour...Elle ne savait pas si Gandhi était toujours en train de nettoyer la salle de bains mais elle s'en foutait. Elle avait tout son temps...Enfin, non, elle ne l'avait pas. Mais cette "perquisition" lui donnait une bonne excuse pour oublier les réunions administratives...La paperasse lui donnait la migraine et tout ces bureaucrates gros et gras, qui ne comprenaient rien à ce que Maëlawys enseignait ! Quel bande de ploucs ! La jeune femme félicita mentalement Gandhi de s'être fait prendre à fumer. En plus, son absence était excusée ! Elle sourit, mais pas de son sourire sadique, et s'assit sur un lit, dont elle testa les ressorts. Ca faisait longtemps que personne n'avait fumé dans cet "établissement". Un peu de distraction ne faisait pas de mal...Enfin elle avait été quand même sadique avec Gandhi ! Mais si elle ne se faisait pas respecter...qui suivrait "l'exemple" ? Personne. Et surtout pas lui ! Une idée s'alluma alors dans son cerveau obscur...

[ça se dit ?-_-"]

Invité

[houp houp! Je suis lààà!]

Récurer, récurer, récurer... Le cauchemar était enfin fini. Gandhi Apache pouvait enfin aller se reposer. Il était arrivé dans les dortoirs tel une furie, pour ouvrir la porte de son dortoir avec une violence incongrue. L'adolescent ne remarqua même pas Saeko, assise sur un lit. Il shoota dans un sac qui trainait là, puis se mit à jurer dans sa langue natale, fesant valdinguer tout ce qu'il trouvait.

"Тупоумный директор! Если она хочет мою смерть, то она начинает наилучшим образом! Я помыт! Проститутка соли! Сука!"

[Stupide directrice! Si elle veut ma mort, alors elle commence de la meilleure manière! Je suis lessivé! Sale *biiip*! *biiip*!]

Pas de doute que c'était méchant et en direction de la directrice. Jamais il ne s'était sentit aussi humilié, et l'histoire avait fait le tour des élèves de Bartiméus, qui à présent charriait Gandhi. L'elfe se jeta sur son lit avec force, de facon à que le matelas se soulève de chaque extrémitées.

"Мудило! Стерва! Стерва!"

[*biiip*! *biip*! *biip*!]

Rien de très charmant ca s'était sûr. D'un bond, la furie se releva et saisit son oreiller pour l'envoyer valdinguer lui aussi. Un instant il resta sans rien faire, accolé à un mur, les yeux fermés et les poings serrés. Puis il alla chercher son oreiller, gisant par terre, retourna s'asseoir au pied d'un mur et saisit son portable. Gandhi avait besoin de parler.

"Здравствулте мaмa! ... Не то не идет. Я хочу Нахуячился водкой. Я хочу возвратить к дому. Здесь директор шалава надоедает меня. Я не имею больше право курить его недостатком! ... Он наилучшим образом?... Да, пaка."

[Salut maman! ... Non ca ne va pas. J'ai envie de me biturer la gueule à la vodka. Je veux rentrer à la maison. Ici il y a une directrice *biip* qui m'embête. Je ne peux plus fumer par sa faute! ... Quoi elle a raison? ... Oui, au revoir.]

Il avait appelé sa mère, mais elle n'avait pas le temps de discuter, elle devait bosser. Gandhi renifla de dégout. L'adolescent venait de se prendre un vent phénoménal par sa propre génitrice. Surtout que sa mère avait dit que Saeko avait raison de l'empêcher de fumer. Il lacha son portable et croisa ses bras sur son oreiller, enfouissant sa tête dedans. C'est bizarre, une présence qu'il n'aimait pas flottait dans l'air... Mais il n'y fit pas attention, trop occupé à jurer intérieurement.

[je vais m'amuser moua !!!]

Sae, assise tranquillement sur le lit, observait Gandhi avec une légère pointe d'amusement. Qu'il est marrant le petit ! Elle était sûre qu'il l'insultait. Pas très malin. Pour devenir directrice de cette école, elle avait quand même du passer des diplômes...dont celui de la maîtrise des langues étrangères ! Mais heureusement pour Gandhi, elle n'était pas très au point dans sa langue à lui. Juste "bonjour", "au revoir", et "va te faire voir ailleurs ******d !". Pas plus. Mais d'après ce qu'elle pouvait comprendre, ce n'était pas joli joli pour elle... Il avait appelé quelqu'un. Les portables sont-ils autorisés ?
Grand sourire. Elle s'approcha du jeune homme silencieusement. Il avait croisé les bras sous son oreiller, la tête posée dessus. La jeune femme ne résista pas à la tentation de lui faire peur...

"Bouh !"

Elle le saisit par les cheveux pour qu'il la regarde, l'air légèrement menaçant...

Invité

Une main lui agrippa fermement les cheveux. Gandhi n'eut pas le temps de blasphémer quand le visage de Saeko lui apparut et lui coupa toute envie de crier quelques insultes bien senties. Son visage ne présageait rien de bon... Et celui de Gandhi non plus. Qu'on touche à ses cheveux n'était pas ce qu'il aimait. D'un geste rapide il se dégagea de l'emprise de la directrice, ce qui lui fit mal, mais l'adolescent ne montra rien.

"Non mais qui vous as permis de lever la main sur moi?"

Raaanh, pas content le Gandhi! Ses yeux brillaient de rage et son visage était crispé. Pourquoi était elle venue? Ah oui, Les cigarettes. Dans un élan de mauvaise humeur, Gandhi Apache se leva puis s'éloigna et d'une voix presque éteinte il s'adressa à la directrice.

"Vous gênez, pas, fouillez."

Cela fesait un bout de temps qu'il n'avait pas fumer, et cela l'épuisait jusqu'au point qu'il n'opposait plus aucune résistance. Son oreiller toujours en main, il le pressa contre lui, la tête baissée, près à chialer comme un gosse à qui on enlève son doudou.

Sae retint quelques jurons bien senties, (une directrice quand même...) mais elle avait réussi son coup. Il était énervé. Sa voix bouillait de rage. Et elle, elle avait une folle envie de sadisme...La réflexion de Gandhi l'amena à fouiller dans ses poches et en sortir un vieux papier en langues anciennes. Elle le brandit devant le nez du garçon avec insistance :

"C'est ça ! On a le droit de frapper les mineurs de moins de 18 ans maintenant !"

Grand sourire sadique.

"De toute façon je t'ai à peine effleuré...Alors va pas te plaindre !"

La jeune femme s'amusait. Ca se voyait dans ses yeux. Tourmenter Gandhi était devenu un de ses passes-temps préféré. Surtout depuis que le jeune homme lui avait donné une bonne raison de le faire. Elle avait horreur des cigarettes. Il s'éloigna. Sa voix était éteinte. Il avait donc respecté son interdiction ? Ca se voyait dans son comportement...

"Me gênez ? Mais je n'en n'avais pas l'intention jeune homme..."

C'était la stricte réalité. Elle n'allait pas se gêner...La directrice s'approcha de Gandhi et lui arracha son oreiller.

"Tu dors pas là ! Tu me regardes faire !"

Il n'opposait aucune résistance et elle comptait bien en profiter. Mais s'il avait été un peu plus combatif, elle se serait réellement déchaînée. Saeko ouvrit une armoire au hasard. Un élève de Bartiméus, curieux, s'avança trop près d'elle et lança un moquerie, sans doute destinée à Gandhi. Elle s'amusait mais était tout de même désormais de mauvaise humeur. On ne s'insultait pas entre élèves sous sons nez ! Elle ne put s'empêcher d'aboyer sur l'élève, mécontente. Ils n'étaient même plus solidaires maintenant !

"Hey toi ! Qui t'as dit de t'approcher ? Jarte moi de là ! Et aussi tais toi !"

Language digne d'une directrice...

Invité

Gandhi ne trouva rien à redire. le droit de frapper? Zut, plus aucune protection! Il allait morfler. Elle lui arracha méchamment son oreiller, et à contrecoeur il la regarda faire. Plus aucun refuge ne souvrait à lui. Le manque chez lui provoquait des dépressions et une santé déplorable. Il avait envie de crier, de pleurer, de se faire du mal. De s'auto mutiler, de vomir. Et par dessus tout, de fumer. De cloper, d'en griller une, de prendre une bouffée, de se tuer à petit feu, d'être apaisé.
D'un air absent il regardait la directrice. Quelques autres élèves de Bartiméus guettait la scène, Eberlués par le manque de réactions de la part du jeune elfe. Son regard doré était vide. Tout allait y passer. Ses vêtements, ses cds, son violon, son bordel, quoi. Et... Oh non. Gandhi se mortifia sur place. Sa boite... Dedans était enfermé toute sa vie. Qu'elle l'ouvre le répugnait. Des photos de lui petit, avec sa famille, ses anciennes petites amies, tout ceux qui avaient compté un jour où l'autre pour lui. Son dossier juridique bien rempli, son suivi psychologique. Toute ses tares, ses points faibles. Mais aussi ce qui lui restait de drogues dures, ses balles de flingues. Et les flingues. Puis trois paquets de clope, mais ca lui paraissait être de la gnognote par rapport à ce que contenait la boite. Tout bas, il pria pour qu'elle ne la trouve pas.

"Vous êtes obligée de tout fouiller? je peux le faire moi même."

Gandhi se fesait le plus petit qu'il pouvait. Morfler. Il allait morfler. Si elle ne supportait pas les cigarettes, allait elle laisser passer de l'opium et des psychotropes? Il en doutait. Nerveusement, il serra les poings, fesant rentrer ses ongles dans sa peau.

Sae s'arrêta dans sa fouille et se tourna vers Gandhi.

"Toi, fouillé ? Tu me prends pour qui ? "

La directrice était réellement vexée. Elle n'était pas idiote à ce point là non plus ! Et puis il pourrait cacher discrètement ce qu'il n'avait pas envie qu'elle voie. Donc en gros, il cachait des choses...

"Et oui je suis obligée de tout fouiller. Désolé."

Son ton était ironique mais elle sentait bien que Gandhi était affaibli. Le manque de clopes ? Elle continua à vider systématiquement le contenu de l'armoir au sol, jusqu'à ce que toutes les affaires de Gandhi soient étalées au sol. La jeune femme saisit un CD, l'examina, l'ouvrit puis le posa. Rien. Elle fit de même avec une bonne dizaine d'objets, patiente. Un violon. Des fringues. Elle ne fit aucune réflexion pourtant. Jusqu'à ce qu'elle tombe sur une boîte. Saeko avait tendance à se méfier naturellement des boîtes. Elle l'ouvrit tout en lançant un regard à Gandhi. Il était nerveux. Elle s'en doutait. Que y avait-il donc dans cette boîte ?

"Ah...Je comprends."

Elle posa les paquets de cigarettes à part. Ne prit pas la peine de lire le dossier judiciaire mais le mit à côté des clopes. Elle aperçut alors l'opium et les flingues...Tout fatigué qu'il était, Gandhi n'aurait droit à aucun traitement de faveur. La jeune femme chargea un revolver et le pointa sur Gandhi. Sourire. Elle baissa l'arme et la laissa tomber à ses pieds.

"Alors...jeune homme, tu crois que tu peux emmener de la drogue et des armes à feu dans le sein de l'établissement..."

Ce n'était jamais bon quand elle appelait quelqu'un jeune homme. En plus particulier Gandhi.

Invité

Et voilà, il se fesait prendre pour le pire des détraqués! Gandhi n'avait même pas cillé quand elle braqua l'arme sur lui, trop mou pour réagir.

"Les armes, cadeau de mon père. m'en sépare pas. la drogue, ca fait un bout de temps que j'en prends plus."

Il ramassa le flingue, le déchargea et le posa sur son lit. Ensuite l'adolescent prit la boîte, enleva tout ce qui était illicite à l'intérieur pour le poser là ou la directrice avait posé son dossier judiciare et ses cigarettes. Le dossier.

"Euh? A quoi va vous servir mon dossier?"

Là, s'en était un peu trop. Tout ce qui était drogue d'accord, mais son dossier juridique... Gendhi préférait que son contenu soit connu que de lui même. Ca allait du vol à l'étalage à la tentative de meurtre... Bon, c'est pas grave, toute façon c'était du passé. Son mal être se trahissait par un froncement de sourcil et un mordillement incessant de la lèvre inférieure.

Le stress de Gandhi était visible, ce qui faisait limite sourire Sae. Il ne voulait pas qu'elle prenne son dossier, mais se desistait pour le reste. Elle le croyait sur le plan drogue. Peut être fermerait-elle les yeux sur les armes. Peut être pas de punitions. Peut être.

"Les armes je te les confisque jusqu'à nouvel ordre."

Elle n'allait pas non plus les lui laisser ! Par contre, pour le dossier...Elle le ramassa et lui tendit.

"C'est quand même ta vie privée, et passé. Je ne vais pas non plus te pourrir la vie avec ça."

Mais il n'allait pas s'en tirer comme ça. Le jeune homme paraissait fatigué...Très fatigué. Et elle avait une idée pour le remettre sur pieds.

"Mais à une seule condition."

Elle laissa un petit silence, histoire de donner le temps à Gandhi de stresser.

"Demain matin à 7 heures je veux te voir à la clairière. Je serais là vers 7 heures et quart mais tu as intérêt à être là à 7 heures !"

Petit sourire.

"Couche toi tôt je veux que tu sois en pleine forme demain ! Et mange aussi !"

Elle se retourna, puis juste avant de franchir la porte du dortoir lui adressa un petit salut.

Invité

Les armes étaient confisquées. Gandhi espérait que ce ne serait pas pour trop longtemps, elles avaient besoin d'un nettoyage régulier pour ne pas rouiller. Un flingue, c'est comme un corps humain. Ca s'entretient. Bonne nouvelle, le dossier juridique restait avec lui. Pas besoin de s'inquiéter, donc. Gandhi pensait que ce serait tout. Mais non. Qu'espérait elle faire dans la clairière à sept heures du matin? Pour Gandhi, rien que cette horaire était impensable. En plus, elle le fesait venir avant elle. Non mais! Lui aussi aurait bien aimé un quart d'heure de plus! Puis il viendrait si il en aurait envie. La directrice sortit des dortoirs.
Aussitôt, Gandhi tomba par terre. Manger et dormir? La sotte, comment pouvait il faire? En période de manque, il ne mangeait pas, ou se fesait vomir après, et ne dormait presque pas, son somme il étant troublé pas des crises d'hystérie puissante. Les mecs et filles qui avaient assisté à la scène s'ameutèrent au tour de lui, lui posant plein de questions. mais trop tard, l'adolescent dormait déjà. Pour un court moment, certes, masi profondément. Ses sourcils froncés et les frissons qui le parcouraient montraient bien que même dans son sommeil il n'était pas reposé.
Pas d'inquiétude, Saeko ne le torturait pas dans ses rêves. Non, curieusement, il ne rêvait pas malgré les soubressauts qui le secouaient de temps en temps. Le noir total, un gouffre insondable.